Histoire

Le commencement

Fondé en 1887, le Groupe Rossel est un groupe média familial belge qui occupe depuis sa création une position de leader en Belgique francophone et dans le Nord de la France. Il s’est de tous temps caractérisé par une indépendance financière qui lui a permis de maintenir une totale indépendance rédactionnelle au sein de ses différentes marques.

L’aventure a commencé à Bruxelles en novembre 1887, lorsqu’Emile ROSSEL lance (avec deux amis : Nicolas CORBELIN et Edgar ROELS), l’idée d’un grand journal quotidien d’information qui serait rédactionnellement indépendant de tout groupe de pression et de toute obédience. Ce journal est lancé sous la marque « Le Soir ». Un titre qui est toujours le leader francophone en Belgique.

Dans le contexte de presse d’opinion de l’époque, cette initiative était révolutionnaire à plus d’un titre. Au départ, Emile ROSSEL a voulu que son journal soit gratuit. Pour rendre son projet viable, il décide de le financer par la publicité commerciale, ce qui le pousse à ainsi créer « l’Agence Rossel », la première régie publicitaire à Bruxelles, un concept commercial nouveau à l’époque. Avec le temps et le développement de sa diffusion, « Le Soir » est devenu progressivement payant.

En 1918, Emile ROSSEL passe la main à son fils Victor qui gèrera le groupe jusqu’à la deuxième guerre mondiale.

La croissance (de 1935 à 1985)

En 1935, Marie-Thérèse ROSSEL, troisième du nom, reprend la direction du Groupe. Elle participe directement à la croissance du Groupe Rossel.

Par croissance interne et par acquisitions (dont la plus marquante a sans doute été celle, en 1966, des titres de presse quotidienne francophone belges, dont entre autres « La Meuse », devenus depuis les titres du « Groupe Sudpresse »), elle aura permis au Groupe d’occuper la place de leader en presse écrite francophone.

Cette période verra aussi le début de la diversification du Groupe avec la constitution progressive, dès 1970, du « Groupe Vlan », éditeur d’hebdomadaires régionaux gratuits de petites annonces. Ce pôle « Vlan » s’est constitué progressivement par acquisition,  prenant le contrôle d’une série de petites entreprises éditrices d’hebdomadaires gratuits de petites annonces. Autant de partenariats régionaux ou locaux que le Groupe Vlan va conserver pendant des dizaines d’années, aussi longtemps que les partenaires de départs restent impliqués dans la gestion et le développement de leurs titres.

Marie-Thérèse ROSSEL restera la dernière du nom. Sans descendance directe, elle transmet le capital du Groupe Rossel à ses deux familles cousines : les HURBAIN et les DECLERCQ.

Ces derniers décident en 1987 de vendre leurs actions au groupe de presse français Socpresse, notamment éditeur du « Figaro ». Ce groupe, aux mains de Robert HERSANT, restera au capital du Groupe Rossel jusqu’en 2005, année où les HURBAIN auront l’opportunité de racheter les 40% détenus par la Socpresse (passée à ce moment sous contrôle de la famille DASSAULT).

L’expansion

A dater de 2005, le Groupe Rossel revient dans les seules mains de la famille HURBAIN, qui représente la 4e génération depuis Emile ROSSEL. Robert HURBAIN en prend progressivement la direction, perpétuant les principes et valeurs que les 3 générations précédentes avaient patiemment construites et ardemment défendues.

Le journal « Le Soir » reste le titre phare du Groupe mais le poids des activités de diversification devient progressivement plus important.

En 1987, le Groupe Rossel participe à la constitution de la société Audiopresse, société de participations détenant 34% du groupe RTL en Belgique (alors dénommé « TVI SA »). Audiopresse est détenue par l’ensemble des groupes de presse francophones belges, en compensation de l’ouverture de la publicité à la télévision.

En 1996, Le Groupe Rossel entre au capital du journal germanophone belge : le « Grenz-Echo » dont il partagera le contrôle avec deux partenaires germanophones.

En 2000, le Groupe Rossel met un pied, minoritaire toutefois, dans le groupe de presse quotidienne régionale du Nord de la France : « La Voix du Nord » à Lille. Il en prendra le contrôle 5 ans plus tard par le rachat du contrôle à la Socpresse. Ce pôle français n’a eu de cesse depuis de croître, il prendra ainsi le contrôle du journal amiénois « Le Courrier Picard » en 2009.

En 2001, Robert HURBAIN décède, passant la main à son fils Patrick. Bernard Marchant prend la direction générale du Groupe (CEO), lui insufflant une volonté d’expansion supplémentaire.

En 2003, le Groupe Rossel investit dans la presse quotidienne gratuite en Belgique avec la prise de participation dans la société « Mass Transit Media », éditrice dans les deux langues nationales du journal « Metro », aux côtés du groupe de presse néerlandophone belge, « Concentra Media Group ». 

Un an plus tard, le Groupe Rossel, en partenariat avec le groupe de presse flamand « De Persgroep », renforce sa position dans le quotidien économique et financier francophone « L’Echo ». En 2005, les actionnaires de « L’Echo » acquierent son pendant néerlandophone « De Tijd ».

Aujourd’hui (depuis 2005)

Depuis le rachat des actions qui échappaient à la famille HURBAIN, en 2005, le Groupe Rossel a continué à renforcer son ancrage français.

Il rachète ainsi en 2012 les titres du pôle Champagne-Ardenne qui édite notamment les journaux « L’Union » au départ de Reims et « L’Est Eclair » au départ de Troyes. Pendant ce temps, le Groupe « Voix du Nord » se diversifie dans la radio  avec la reprise de « Contact FM » (2012), de « Champagne FM » (2013) et de « Happy FM » (2016).

En 2014, les titres de Champagne-Ardenne sont intégrés dans le groupe « Voix du Nord » qui met en place une organisation matricielle afin de favoriser les synergies et la mutualisation de ses outils et investissements, au profit de chacun de ses titres régionaux. Le groupe « Voix du Nord » couvre tout le Nord de la France, depuis la Picardie jusqu’en Lorraine.

Malgré ces développements constants, le Groupe peut se féliciter d’être resté, depuis le premier jour de son histoire, un groupe financièrement indépendant, seule garantie d’une véritable indépendance rédactionnelle. A chaque moment de son histoire, même pendant les périodes tragiques des deux guerres mondiales, l’actionnariat du Groupe Rossel y a toujours veillé, construisant ainsi une crédibilité et une image de pertinence rares.